Le voyage

Petite nuit, sûrement à cause du stress. Debout à 7h, même si mon train n’est qu’à 10h20. Evidemment, toujours quand il faut pas, panne d’internet… problème : je n’ai pas noté l’adresse que j’aurai à la fac, ni le lieu exact où je dois me rendre pour avoir les clés de ma chambre…

Heureusement, il y a internet au bureau de ma mère ! Sauvée !

Direction la gare. Le TGV entre en gare, il faut donc monter… heu, la valise est pas un peu lourde, là ? Mais bon, faut que j’apprenne à me débrouiller seule, donc je la porte, et me retrouve complètement déséquilibrée une fois en haut. Ce qui fait rire ma mère qui m’a accompagnée.

Il n’y a plus de place pour poser les bagages dans le train, donc je décide de m’installer dans l’entrée, et de faire le voyage aux côtés de ma valise, sur un strapontin. Une dame d’un certain âge décide d’en faire autant, nous avons passé le voyage à discuter, c’était plutôt sympa.

Arrivée à Charles de Gaulle – Roissy, il faut maintenant trouver le bon terminal. Bon, pas trop compliqué, pour une fois c’est bien indiqué. Il doit y avoir des navettes toutes les 5 minutes grand maximum, donc c’est tranquille, pas d’attente.

Une fois dans le bon terminal, il faut trouver où se faire enregistrer… là encore, c’est bien indiqué, donc je trouve facilement. Là, il y a des femmes qui discutent, je m’approche et commence à lire ce qui est noté sur le comptoir. Une des femmes me demande de reculer, parce qu’elles sont en train de discuter (boulot, je reconnais). Bon, elle aurait quand même pu le dire sur un ton un peu plus agréable !

J’attends donc qu’elles aient fini de discuter, et qu’on m’appelle. Je donne ma carte d’identité, et vient l’épreuve de la pesée des bagages… 1^er sac, celui qui contient mon pc fait un peu plus de 9kg. Elle me demande simplement si j’ai un pc, et c’est tout. Je croyais ne pas avoir droit à plus de 6 kg, mais c’est pas grave. Puis vient le tour de ma valise… Je m’attends au pire : 23kg au lieu des 20 kg autorisés. Elle me signale que je dois payer le surplus, et qu’il y en a donc pour 30€. Je m’en doutais un peu, mais bon, c’est quand même cher le kilo supplémentaire !

Je vais donc ailleurs pour payer, elle me donne le justificatif de paiement. Comme je vois marqué « 10€ », je demande où est-ce que je suis censée voir combien j’ai payé (non, je ne suis pas blonde), elle me montre là où j’ai bien lu « 10€ »… ah ok, c’est cool.

Effectivement, à l’enregistrement la personne a juste mis 1 kg, alors que sur la valise y a bien marqué que j’ai 23kg. Mais bon, j’ai économisé 20€, c’est un bon début.

Après l’enregistrement, l’embarquement (je passe l’heure à ne pas savoir quoi faire). Je dois sortir le pc de mon sac (faudra qu’on m’explique pourquoi), et même enlever mon écharpe ! Evidemment, sous le portique, je sonne… J’ai donc droit à une fouille au corps… on me fait détacher ma ceinture, puis on me fouille (je dirais plutôt palpe) partout. Evidemment, y avait rien à trouver… J’ai plus qu’à resserrer ma ceinture avant que mon pantalon ne tombe ! mdr

Encore de l’attente avant d’embarquer… ils avaient dit qu’on embarquait à 14h15, en fait on n’a pas embarqué avant 14h45… donc j’ai encore eu du temps à tuer… j’ai donc regardé les avions…

Enfin, l’embarquement. L’avion décolle à moitié vide (voire ¾ vide). Donc j’ai 2 sièges vides à mes côtés, c’est cool. Je regarde le paysage dehors, jusqu’à ce qu’on soit au-dessus des nuages et qu’il n’y ait plus rien à voir…

Puis arrivée à Dublin… je récupère ma valise sans problème… et c’est là que l’aventure commence… parce que maintenant, y a plus personne pour parler français !

Je commence par aller me renseigner pour les bus. Une personne me dit quoi prendre. Je sors de l’aéroport, un gars de l’aéroport me demande si j’ai besoin d’aide. Je lui réponds où je vais. Il comprend pas. Puis répète exactement ce que j’ai dit (si, si, je vous jure). Il me dit de prendre un bus jaune. Je vais vers le bus jaune, je dis au chauffeur où je vais. Il me répond que ce n’est pas celui-là, qu’il faut que j’en prenne un autre, que je retourne sur mes pas… Ok, ça commence bien.

Je retourne à l’aéroport, je vais revoir la personne du départ, j’achète mon ticket de bus, et elle me dit exactement où trouver le bus que je cherche. Enfin, elle a quand même oublié de me dire qu’il fallait traverser… mais j’ai fini par trouver le bus. Je descends au terminus, parce que je ne sais pas où je suis censée descendre pour avoir le bus que je voulais… mais comme je sais qu’au terminus je pourrai prendre le train, je ne m’inquiète pas plus que ça.

Une fois sortie du bus, je demande où se trouve la gare… Je trouve, j’achète un billet pour Maynooth… je monte dans le train. Je me dis « cool, les arrêts sont notés sur un tableau électronique, comme ça je saurai où descendre ! ». Sauf que le tableau fonctionne mal, pendant la moitié du trajet il reste coincé sur la première station, et l’autre moitié du trajet sur un autre station… heureusement que j’ai le plan, et que je sais après quelle station je dois descendre. Sauf qu’il fait nuit, et que je vois pas très bien le nom des gares.

Je descends à la bonne station… pour sortir, il faut passer par un tourniquer, comme pour le RER, à Paris. Heu, je fais comment avec ma valise ? Heureusement un gentil monsieur me prend ma valise et la passe par-dessus.

Maintenant, faut trouver la fac… je demande à la première personne qui passe, elle m’indique le chemin. Seul hic, il faut prendre une passerelle, ce qui signifie monter des marches puis redescendre de l’autre côté… Evidemment, personne pour m’aider… Tant pis, je me débrouille… Je trouve finalement une pancarte qui me dit où trouver le campus nord (c’est là que je vais)… puis, plus rien. J’ai l’impression que le campus est devant moi, mais dans le doute, je demande. Yes, gagné !

Etape suivante : trouver l’accueil de la résidence… heureusement qu’il y a des étudiants sympas ! Je finis par trouver… sauf que ça ferme à 17h, et qu’il est 18h30… aïe… qu’est-ce que je fais ?

Je retourne sur mes pas, je retrouve la personne qui m’a indiqué l’accueil, je lui dis qu’il n’y a personne. Elle me mène à ma résidence, et explique mon problème aux filles qui vivent là. Elles appellent au « numéro d’urgence », il y aura donc quelqu’un à l’accueil pour moi dans 10 minutes. Ouf, sauvée.

Je retourne à l’accueil, on me donne la clé… Je peux aussi avoir une couette, un oreiller, des draps, enfin la totale, quoi ? dommage, y en a plus, mais au magasin, y a des packs… le magasin est ouvert, au moins ? mais oui…

Ok, je file au magasin après avoir déposé mes affaires dans la chambre, je m’achète de quoi manger (ben oui, j’ai pas mangé le midi, va falloir que je mange quand même un peu), et je trouve le « pack pour lit »… pour 25€ il y a une couette (assez fine), un protège matelas, un taie d’oreiller et l’oreiller… bon, c’est un bon début.

Je vais manger avec les filles du couloir, on discute vite fait… Je mange quelques concombres, quelques feuilles de salade, mais pas grand-chose, j’arrive rien à manger…

Puis je retourne dans ma chambre… Déprimante ! Moquette dégueulasse (je sais pas depuis quand ils ont pas passé l’aspirateur), et surtout, ça caille ! Je fais mon lit vite fait, je rajoute ma tenture, pour égayer un peu… Radiateur à fond, pour essayer de réchauffer un peu (forcément, ça pue). La lumière de la chambre est très faible, et la lumière au dessus de mon lit ne fonctionne pas… formidable !

Comme je suis crevée, je me couche tôt...

Comments

[Kris]

Eh ben, quel périple... Content de voir que tu es bien arrivée saine et sauve lol
J'adore comme tu racontes, j'ai l'impression de lire un roman!
Je te fais de gros bisous et te souhaite un agréable séjour!

[Gery]

Pour le retour, j'ai déjà tout prévu : mes parents sont censé venir passer quelques jours en Irlande. Ils savent déjà qu'ils doivent venir avec des valises presque vides, que je puisse moi-même les remplir ! lol

[Tiphanya]

Hi hi, j'adore prendre le bus à l'étranger : entre ceux qui ne comprennent pas, ceux qui n'osent pas dire qu'ils n'en ont aucune idée, ceux qui ne parlent pas anglais... un vrai périple en soit.

Par contre j'ai une question : si tu as déjà trop de bagage à l'aller, comment tu vas faire au retour ?
Je t'envie vraiment d'avoir l'opportunité et le courage de le faire, alors profite et envois moi ton adresse. Une petite carte ça égaye toujours le mur ;-)